Développement durable : le Dr Magalie Marais, professeure à MBS, auditionnée à l'Assemblée Nationale
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE), ça la connait ! Membre constitutif du “Comité Valeurs et Diversité” à MBS, le Dr Magalie Marais fait également partie du groupe de recherche VOAR (Valeurs, Organisations, Acteurs et Responsabilité) avec 3 autres enseignants-chercheurs de MBS spécialisés dans les pratiques de RSE, de développement durable et de diversité. C’est ainsi que le 19 octobre dernier, le groupe de travail “Développement durable dans la gestion et le fonctionnement de l’Assemblée Nationale” a auditionné la professeure afin d’obtenir son expertise. Quelques jours plus tard, le Dr Magalie Marais nous raconte cette expérience peu banale sous les ors de la République.
Pourquoi l’Assemblée Nationale vous a-t-elle sollicitée le 19 octobre dernier ?
“En fait l’Assemblée Nationale souhaite mettre en place une politique de développement durable pour elle-même dans le cadre d’une recherche d’exemplarité. Au niveau international, le fait qu’un parlement décide de s’engager dans une démarche développement durable pour lui-même est d’ailleurs assez précurseur. J’ai dit oui car je travaille depuis de nombreuses années sur la transposition des enjeux de développement durable aux entreprises à travers des démarches de RSE et je trouvais très intéressant qu’une organisation publique comme celle-ci s’engage dans ce type de démarche. J’ai déjà travaillé à Aix-en-Provence et dans l’Hérault sur la transposition des démarches de RSE aux collectivités territoriales et je trouvais intéressant de poursuivre ce travail avec un organisme aussi important que l’Assemblée Nationale.
Comment s’est déroulée cette audition devant le groupe de travail ?
En ce qui concerne l’audition, elle a duré 1h30. J’ai pu faire une présentation puis j’ai répondu à des questions des citoyens envoyées par courrier. Mais c’était une journée vraiment passionnante et stimulante. C’était aussi relativement impressionnant d’être reçue dans un groupe de travail. Il y a un côté protocolaire fort et en plus, l’audition était filmée. Mais le plus important c’est d’avoir un parlement engagé dans une telle démarche et j’ai hâte de voir ce qui va découler de cette audition et des suivantes car bien sûr, ils recevront d’autres experts.
Justement, selon vous, qu’est ce qui peut ressortir de cette démarche globale ?
L’Assemblée Nationale a des particularités fortes. Par exemple, c’est une organisation au cœur de la vie démocratique du pays et avec de forts enjeux d’exemplarité et de citoyenneté. Mon message central était donc de défendre l’intérêt d’une démarche authentique. C’est-à-dire si l’Assemblée Nationale se lance dans cette démarche, elle doit commencer par traiter des enjeux qui sont dans son cœur de mission et ne pas essayer de faire de la “cosmétique”. Pour moi cela peut être un levier démocratique car la RSE peut renforcer leur vocation citoyenne et réaffirmer la mission démocratique. Par exemple, cela pourrait se traduire par un parlement plus proche des citoyens avec un nouveau mode de gouvernance. Après, il y a aussi la prise en compte des enjeux écologiques avec, par exemple, des pratiques simples comme la réduction de la quantité de papier utilisée pour les amendements. Cela peut paraître bête mais ce sont des petites actions de développement durable qui contribuent à l’ensemble de la démarche. Autre exemple, même si on voit souvent que les députés, l’Assemblée Nationale est une institution avec de nombreux corps de métier et le bien-être au travail de l’ensemble des personnels doit être pris en compte dans une démarche de développement durable”.
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